Auteur : Alain Foix
Nationalité : Française
Ecrivain, dramaturge, directeur artistique, réalisateur et philosophe.
Alain Foix a quitté sa Guadeloupe natale à l’âge de 8 ans pour prendre pied dans une adolescence de banlieue. Au coeur de cette migration, une déchirure aux dimensions océaniques qu’il évoque dans son livre « Ta mémoire, petit monde » (Gallimard 2005)
Il prit le chemin du conservatoire pour apprendre la musique mais aussi l’art dramatique. A 19 ans il découvrit la danse contemporaine.
C’est à ce moment-là qu’il se posa clairement la grande question des origines qui le taraudait depuis son enfance. Non pas « qui suis-je ? » mais « qui sommes-nous ». Ce « nous », ne fut jamais le « nous » communautaire, mais le « nous-hommes ». Autrement dit, la question fut immédiatement celle-ci : « Qu’est-ce que l’homme ? » Deux chemins s’ouvrirent spontanément à lui pour tenter de répondre à une telle question : la philosophie et l’ethnologie. Il les emprunta tous deux, les croisant et recroisant tout au long de son parcours de la banlieue nord-est de Paris aux murs de la Sorbonne.
Il obtint son doctorat de philosophie avec une thèse intitulée « danse et philosophie » et un diplôme d’études approfondies de 3è cycle en ethnologie avec un mémoire sur l’ethnogénèse des sociétés antillaises basé sur une étude anthropologique des gestes. Il se fit, à l’âge de 24 ans, professeur de philosophie en Seine Saint Denis, mais la pratique de la danse et son analyse du mouvement le conduisent également à pratiquer la critique de danse dans des revues spécialisées. L’ethnologie du geste le dirigea aussi vers le cinéma ethnologique, et sa rencontre avec Jean Rouch fut déterminante. Il créa Canal K, société de production de films documentaires qui produisit 5 des films qu’il réalisa. L’un d’eux, « Vélo Soleil » obtint un premier prix de documentaire au Festival « Vues d’Afrique » de Montréal. En 1988, c’est l’espace théâtre, ce lieu où se pose sans cesse la question « qu’est-ce que l’homme » qui l’appela, et il devint directeur de la scène nationale de Guadeloupe, puis directeur du Prisme à Saint-Quentin-en-Yvelines. En 1997, il retrouva une de ses premières amours : la musique contemporaine, et fut nommé directeur de la Muse en circuit, centre national de création musicale.
En 2001, il décida de créer sa propre structure indépendante, Quai des arts, pour promouvoir avec ses amis musiciens, danseurs, vidéastes, hommes de théâtre, une compagnie multidisciplinaire faisant croiser le spectacle vivant et les nouvelles technologies de l’image et du son, et fortement orientée par une philosophie d’intégration de l’artiste dans la cité et de sa rencontre créatrice avec le public. En 2004, c’est à l’occasion d’un projet dramaturgique, « Vénus et Adam » qui obtint le premier prix Beaumarchais-ETC pour l’écriture théâtrale contemporaine, que le démon de l’écriture, toujours présent en lui, prit le dessus. Il s’assuma alors, certains de ses amis disent « enfin » comme écrivain, de manière définitive. Une voie tracée par lui-même depuis longtemps, mais qu’il n’accepta d’emprunter que l’âge de la maturité venu. Un chemin où se pose sans cesse la question « qu’est-ce que l’homme »
Alain Foix a été lauréat du Concours d’écriture théâtrale ETC Caraïbe/Beaumarchais en 2004.
Sa pièce Vénus et Adam a été lue à la Comédie Française en 2005, puis publiée sous la forme d’un roman en Janvier 2007.
Trois autres de ses pièces de théâtre, Pas de prison pour le vent (Éditions Jasor, 2006), Rue Saint-Denis, et Le ciel est vide, ont fait l’objet d’une lecture au Festival d’Avignon en juillet 2005 en 2006 et 2007.